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1855. — Œuvres inédites de P. de Ronsard, recueillies et publiées par Prosper Blanchemain.[1] Parmi ces œuvres, quelques-unes que Bl. croyait inédites avaient déjà paru au XVIe siècle dans des éditions collectives de Ronsard[2] ; une autre avait paru au XVIe s. dans les éditions collectives des Œuvres poëtiques d’Am. Jamyn, et est sûrement de lui[3] ; sept autres sont des fragments du 2e livre de la Franciade, sacrifiés par Ronsard, et doivent être considérés comme des variantes[4]. Douze seulement doivent être relevées ici, et encore avec des réserves qu’on trouvera en notes :

01. Roy le meilleur des Roys (Bl. VIII, 105).[5]

    1855 à la fin des Œuvres inédites de Ronsard, puis en 1867, au tome VIII de son éd. de Ronsard, pp. 155 et suiv. On les trouvera encore dans l’éd. M.-L., t. VI, p. 466 et suiv., et dans Ed. Frémy, Académie des derniers Valois, pp. 225 et 349. L’épitre latine est dans Bl. VIII, 172, et M.-L., VI, 484.

  1. Paris, Aug. Aubry, pt in-8o. Ces Œuvres inédites sont précédées de la très défectueuse notice consacrée à Ronsard par Guill. Colletet, et suivies de Vers tirés de divers recueils, de Vers attribués à Ronsard et d’Œuvres en prose. — Bl. a extrait la plupart des œuvres « inédites » de mss. de la B. N. (anc. fonds fr. 1662 et i663).
  2. Ce sont les sonnets : Si quelque Dieu au milieu d’un orage (1571 et 1573, adressé non pas à Nicolas de Neufville, Sgr de Villeroy, comme l’a cru Bl., mais à Simon Nicolas, secrétaire du roi) ; Villeroy, dont le nom et le surnom ensemble (1571 et 1573), Roy de vertu, d’honneur et de bonté (1578) ; et le quatrain Les François qui ces vers liront (1578). Quant au sizain de la p. 221, que Bl. présente comme adressé à Adrien de la Morlière, il fait partie de l’épode VI de l’Ode de la Paix de 1550.
  3. C’est l’élégie commençant par :
    Qui suit d’Amour les traverses douteuses,
    que Bl. (VIII, 112) et à son imitation M.-L. (VI, 418) ont fait figurer à tort parmi les Œuvres de Ronsard. On la trouve dans les trois éditions que Jamyn a données de ses Œuvres poétiques (1575, 1577, 1579). Cf. mon article de la Rev. d’Hist. litt. de janvier 1906, pp. 112 et suiv.
    xxQuant au sonnet de la p. 217 du recueil de Bl. :
    Catherine a regi la navire de France,
    il est également d’Am. Jamyn (v. ci-dessus, p. 49, note 1).
  4. Bl. les a extraits d’un manuscrit de la B. N. (fonds de St-Germain, n° 1665) contenant le 2e livre de la Franciade.
  5. M.-L. a eu tort de rejeter cette pièce des Œuvres de Ronsard (t. VI, p. 493). En effet : 1° Elle n’est pas indigne de Ronsard ; 2° elle est dans le