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Au tome VIII (Poëmes), p. 254, était insérée une pièce Au Trésorier de l’Espargne :

Je scay, Moreau, les affaires de France (VI, 265 ; VI, 332).[1]

1609. — Onzième et Douzième éditions collectives des Œuvres, publiées encore par J. Galland (il ne mourut qu’en janvier 1612).[2]
Elles se terminaient par un « Recueil des Sonnets, Odes, Hymnes, Elegies, Fragments et autres pieces retranchées aux editions precedentes, avec quelques autres non imprimées cy devant. » Ces dernières, qui seules nous intéressent ici, étaient au nombre de neuf, savoir :

Sonets de feu P. de Ronsard pour Heleine de Surgeres, non encor imprimez :[3]

    Hymnes. Reçoy les donc favorablement, au mespris de ce que l’Imprimeur de Lion (Th. Soubron) avoit ci-devant pensé vitier par ses transpositions et brouillemens, qui comme nuages dissipez ne serviront qu’au plus beau lustre de ceste nuë vérité. »
    xxLes Commentaires nouveaux qui paraissaient en 1604 sont d’un inconnu (peut-être Galland) pour les Amours, de Nicolas Richelet pour les Odes et de J. Besly pour les Hymnes. Quant aux pièces « non encore veuës », annoncées dans l’Avertissement, elles se réduisaient au poème Au Trésorier de l’Espargne. Pour la première fois, il est vrai, les Dithyrambes à la pompe du bouc d’E. Jodelle poëte tragiq paraissaient dans une édition collective des Œuvres de Ronsard, mais l’éditeur se trompait s’il les croyait inédits, car ils avaient paru dans le Livret de Folastries de 1553 et dans la réimpression subreptice de 1584.

  1. La composition de ce poème peut remonter aux environs de l’année 1573, où furent « divulgués », dit P. de l’Estoile, « des vers du poète Ronsard sur Charles IX » Cf. mon Ronsard poète lyrique, p. 245.
  2. Paris, Nic. Buon, in-f° divisé en 10 parties. — B. N., Ye 15. — En même temps, les Œuvres de Ronsard paraissaient chez le même éditeur en 5 vol. in-12 (B. N., 8° Ye 5841).— Privilège de 1604.
  3. On lit dans le Journal de Pierre de l’Estoile, à la date du 19 février 1607 : « M. Despinelle m’a donné diverses poésies non encore imprimées entre lesquelles il y a huit sonnets de Ronsard en faveur d’une des filles de la Reine-mère, qu’on a tirées des mains de M. Gallandius ». — Par erreur, Blanchemain a porté le nombre de ces sonnets à neuf (tome I, 416), insérant parmi eux (p. 419) le sonnet Si jamais homme en aimant fut heureux, qui avait paru en 1563 dans les Elegies, Mascarades et Bergerie, et que Bl. lui-même a fait imprimer à la p. 413 de son tome I. Son erreur vient de ce que N. Buon, en 1609, a placé le sonnet Si jamais homme immédiatement