Je vy tes yeulx dessous telle planette (I, 9 ; I, 9).
Hé qu’à bon droit les Charites d’Homere (I, 10 ; I, 9).
Je veulx darder par l’univers ma peine (I, 11 ; I, 10).[1]
Par un destin dedans mon cuœur demeure (I, 11 ; I, 10).[2]
Un chaste feu qui les cuœurs illumine (I, 12 ; I, 11).[3]
Avant le temps tes temples fleuriront (I, 12 ; I, 11).
Je vouldroy bien, richement jaunissant (I, 13 ; I, 12).
Qu’Amour mon cuœur, qu’Amour mon ame sonde (I, 13 ; I, 12).
Cent et cent fois penser un penser mesme (I, 14 ; I, 12).
Ce beau coral, ce marbre qui soupire (I, 14 ; I, 13).
Tes yeux divins me promettent le don (I, 15 ; I, 13).
Ces deux yeux bruns, deux flambeaux de ma vie (I, 15 ; I, 14).
Plustost le bal de tant d’astres divers (I, 16 ; I, 14).
Bien mille fois et mille j’ay tenté (I, 17 ; I, 15).
Injuste Amour, fuzil de toute rage (I, 17 ; I, 15).
Si mille œillelz, si mille liz j’embrasse (I, 18 ; I, 16).
Ange divin qui mes playes embasme (I, 18 ; I, 16).
Aillez Démons qui tenez de la terre (I, 19 ; I, 16).[4]
Quand au premier la dame que j’honore (I, 20 ; I, 17).
D’un abusé je ne serois la fable (I, 20 ; I, 17).[5]
Las, je me plain de mile et mile et mile (I, 21 ; I, 18).
Puisse avenir qu’une fois je me vange (I, 21 ; I, 18).
Pour la douleur qu’Amour veut que je sente (I, 22 ; I, 19).
Les petitz corps culbutans de travers (I, 22 ; I, 19).[6]
Doulx fut le traict qu’Amour hors de sa trousse (I, 23 ; I, 20).
Quand au matin ma deesse s’habille (I, 25 ; I, 21).
Avec les liz les œilletz mesliez (I, 25 ; I, 21).
Ores l’effroy et ores l’esperance (I, 26 ; I, 22).
Avant qu’Amour du chaos ocieux (I, 31 ; I, 26).
Par ne scay quelle estrange inimitié (I, 31 ; I, 26).[7]
Verray-je plus le doulx jour qui m’apporte (I, 33 ; I, 27).
Divin Bellay, dont les nombreuses lois (I, 34 ; I, 28).
doulx parler dont l’appast doucereux (I, 32 ; I, 27).
Quel Dieu malin, quel astre me fit estre (I, 33 ; I, 28).
Quand le Soleil à chef renversé plonge (I, 34 ; I, 28).
- ↑ Var. de l’éd. M.-L. : Je veux pousser par la France ma peine
- ↑ Var. de l’éd. M.-L. : Le Destin veut qu’en mon ame demeure
- ↑ Var. de l’éd. Bl. : Un chaste feu qui en l’ame domine ; de M.-L. : Une beauté de quinze ans enfantine
- ↑ Var. de l’éd. M.-L. : Légers Démons…
- ↑ Var. de l’éd, M.-L. : Je ne serois d’un abusé la fable
- ↑ Var. de l’éd. M.-L. : Ces petits corps qui tombent de travers
- ↑ Var. de l’éd. M.-L. : J’ay veu tomber (ô prompte inimitié !)
