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Gir secura pascendo herbetta e ftori Ovunqae piu la porta il suo desio : Ne terne di saetta, o d’altro inganno, Se non quand’ ella c colla in mezzo il fianco Da buon acier, che di nascosto scochi. Cosi senza lemer futur o affanno Moss’io Donna quel di, che bei vostr’ occhi M’enipiagar lasso tutto ’l lato manco.


LX

Ny voir flamber au point du jour les roses,
Ny liz plantez sus le bord d’un ruisseau,
Ny son de luth, ny ramage d’oyseau,
Ny dedans l’or les gemmes bien encloses,
Ny des Zephirs les gorgettes décloses,
Ny sur la mer le ronfler d’un vaisseau,
Ny bal de Nymphe au gazouillis de l’eau,
Ny voir fleurir au printemps toutes choses,
Ny camp armé de lances hérissé,
Ny antre verd de mousse tapissé,
Ny des forests les cymes qui se pressent,
Ny des rochers le silence sacré,
Tant de plaisirs ne me donnent qu’un Pré,
Où sans espoir mes espérances paissent.


MURET Ny voir flamber.) Il dit, qu’il n’y a chose en ce monde qui luy donne tant de plaisir, qu’un Pré. [La plus grande partie de ce Sonnet est tiré de Pétrarque. 44. 2. 1604.] Les gemmes.) Les pierres précieuses. Des Zephirs.) Des petits ventelets, qui soufflent au printemps. Au gazouillis. ) Au bruit.