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LA PASSION DU CHRIST 311

s’espauriren si de pavor
que quaisses mort a terra
[vengren.
de grand pavor que sobr’ els
[vengre.
101 Sus en la peddre li angel set,
si parlet a las femnes, dis :
« vos, neient ci per que cre-
[ment
que Jhesum Christ ben reque-
[ret.
102 Anaz en es non es ci ;
tot a complit quanque vos dis.
venez veder lo loc voiant
o li sos corps jac desabanz.

103 » A sos fidels tot annunciaz,
mas vos Petdrun no i oblidez ;
en Galilea avant en vai,
allo l’vȩtran o dit lor ad. »

104 Elles d’equi cum sunt tornades,
Jhesus las a senpr’encontradas ;
dunc reconnossent le sennior,
si l’adorent cum redemptor.

105 Lo nostre seindræ en eps cel di
veduz furæ veiades cinc :
primera l’vit santa Mariæ
de cui diables forsmedre ;

106 Empres lo vidren celles duæs

en corrigeant au v. a li coustou, lire au v. b, comme je l’ai déjà proposé (Alexis, p. 32), s’espauriren si de pavor (voy. ci-dessus p. 299). Mais le meilleur serait sans doute de lire : Les custodes, en pas che l’ vidren, De pavor
si s’espauriren. 100 b. Ms. Ch. mon.
100 d. Ms. soblel ; Ch. sob loi ; D. sob lor.
101 a. Je lis li angel(s) pour la même raison que 99 a.
101 b. Ch. a las femnes si parlet (dis rejeté au vers suivant).
101 c d. Je reproduis ces vers tels qu’ils sont dans le ms. (Ch. crenient) sans
les comprendre. Les conjectures de D. et de H. me paraissent également sans vraisemblance. Je reporte au v. b le mot dis, que Ch. met au commen cement du v. c, mais je ne crois pas que le v. b fût construit comme il semble l’être ici.
102 b. Ms. quunaue, edd. qu’unque.
102 c. D. change voiant en voiat ; mais ne peut-on admettre le verbe voiar au
sens neutre : « être vide, vacare ? »
103 a. Ms. fidel.
103 d. Ch. verran.
104 b. Ch. senps. Avec cette leçon tombe un des mots nouveaux que D. avait signalés dans notre texte.
104 c. Ch. reconnoissent. 105 a. Ch ; nostre seinhe : D. s’étonne de trouver aussi anciennement cette forme
abrégée ; H. dit : « Dans ce seinhe semble se cacher la forme primitive du .3 français postérieur sire, à savoir sinre, qui a été provençalisé dans seinke à
icq ^’exception de IV finale. » La forme du ms. vient se placer désormais à côté
t, f<<lu sendra des Serments ; elle est meilleure en ce qu’elle contient dans sa
première syllabe la représentation du j (senj’r sejn(d)re) qui a changé Ye de ïMn&nior en idans le fr. sire. Sire est d’ailleurs une forme parallèle, obtenue par es intermédiaires sejnre sinre, et qui n’a pas passé par les formes à d inter
calaire.
105 b. Ch. fu ivera des : ces deux mots, dénués de sens, avaient été corrigés
par D. en vegades.
ioj c. Ch. Marie.
105 d. Ms. sep, D. sept. — Ch. for medre
106 a. Ch. duas.