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On dirait qu’au pied du talus,
Malgré l’herbe qui les accroche,
L’une de l’autre se rapproche
Pour le cacher encore plus.

Une espèce de frisson tendre
Agite leur groupe inquiet
Devant l’aspic, râlant muet,
À qui la mort se fait attendre.

Comme pour les remercier
Il lève un peu sa tête plate,
Se crispe un instant, se dilate,
Et cesse de se tortiller.

Il va devenir la pâture
Des nécrophores du coteau
Et les pâquerettes bientôt,
Sécheront sur sa pourriture.