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Et les ayant trop regardées,
N’y voit plus que l’indistinct.

Vainement comme un libertin
Il suit ses fibres corrodées
Et guette le pas clandestin
De la mort lente qui l’atteint ;
Malgré ses moelles dessoudées,
Il reste chasseur et butin
De ces ombres impossédées.
Il tiendra son rêve hautain
Sur ses forces suicidées :
Tout son sang sera leur festin.
Fonds, cervelet ! Brûle, intestin
Pour les Formes et les Idées !

— Va donc ! infortuné mutin,
Cours à tes chimères fardées
Qui te laisseront l’œil sans tain,
L’esprit figé, le cœur éteint.
Pleurant tes heures décédées