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De ces interludes sur le clavecin dans les opéras, il passa aux fantaisies ou caprices sur l’orgue, dans les entr’actes des oratorios ; et le succès fut si grand que dès lors il n’abandonna jamais cette coutume. On peut dire que le public qui venait aux auditions des oratorios était beaucoup plus attiré par les improvisations de Hændel sur l’orgue que par les oratorios mêmes. Deux recueils de concertos d’orgue furent publiés, du vivant de Hændel, en 1738 et en 1740 : le troisième, peu après sa mort, en 1760[1].


    doigts étaient si recourbés et collés ensemble qu’on ne pouvait remarquer aucun mouvement de la main, et même à peine des doigts. » M. Seiffert croit que « sa technique, qui réalise les desiderata de Rameau, nécessitait certainement l’emploi systématique du pouce, au sens moderne », et qu’ « on peut chercher un rapport entre l’arrivée de Hændel en Angleterre, et le doigté italien, qui bientôt s’établit partout ».

  1. Un quatrième fut publié par Arnold en 1797 ; mais une partie des œuvres qu’il contient ne sont pas originales. — Hændel ne fut pour rien dans la publication du second recueil.

    Le t. XXVIII de la grande édition comprend les 6 concertos du premier recueil, op. 4 (1738) et les 6 du troisième recueil, op. 7 (1760). — Le t. XLVIII comprend les concertos du second recueil (1740), un essai de concerto pour deux orgues avec orchestre, et deux concertos du quatrième recueil (1797).

    Beaucoup de concertos sont datés. La plupart ont été écrits entre 1735 et 1751 ; et plusieurs, pour des occasions spéciales : le sixième du premier recueil pour un entr’acte de la Fête d’Alexandre ; le quatrième du premier recueil, peu avant Alcina ; le troisième du troisième recueil pour le Foundling Hospital. Le concerto en si bémol (no 3) était,