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quel paradis ça vous semblait de vivre comme autrefois, de vivre tout bonnement, de vivre sans douleur, comme on vit tous les jours… Et on ne le remarque pas ! Sans douleur… Sans douleur… Et vivre !… Mais c’est un rêve ! Lorsqu’elle s’arrêtait… Une minute de paix, à sentir seulement le goût de l’air sur sa langue et le corps si léger après qu’on a souffert… Cristi !… Et toute la vie, avant, était ainsi ! Et on ne s’en doutait pas !… Bon Dieu, qu’on est bête d’attendre pour la comprendre que l’on en soit privé ! Et, quand on l’aime enfin et qu’on lui demande pardon de n’avoir pas su l’apprécier, elle vous répond : « Trop tard ! »
— Il n’est jamais trop tard, dit Clerambault.