Page:Rolland - Vie de Beethoven.djvu/124

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fera-t-il du bien. Résignation ! quel triste refuge ! et pourtant, c’est le seul qui me reste ! — Tu me pardonnes de t’apporter encore ce souci d’amitié au milieu de tous tes ennuis.

Steffen Breuning est maintenant ici, et nous sommes presque tous les jours ensemble. Cela me fait tant de bien d’évoquer les sentiments passés ! Il est devenu vraiment un bon et excellent jeune homme, qui sait quelque chose, et qui a (comme nous tous plus ou moins) le cœur à la bonne place....

Je veux écrire aussi à la bonne Lorchen. Jamais je n’ai oublié un seul de vous, chers bons, même si je ne vous donne aucun signe de vie ; mais écrire, tu le sais, n’a jamais été mon fort ; mes meilleurs amis sont restés des années sans recevoir une lettre de moi. Je ne vis que dans mes notes ; à peine une œuvre est terminée, qu’une autre est déjà commencée. À la façon dont je travaille maintenant, je fais souvent trois ou quatre choses à la fois. —