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pianos chez…, je veux t’envoyer différentes œuvres dans l’emballage de l’un d’eux, pour que cela te coûte moins cher.

Maintenant, pour ma consolation, est venu ici un homme, avec qui je puis jouir du plaisir de la conversation et de l’amitié désintéressée : c’est un de mes amis de jeunesse[1]. Je lui ai souvent parlé de toi, et je lui ai dit que, depuis que j’ai quitté ma patrie, tu es un de ceux que mon cœur a élus. — Lui non plus n’aime pas le…[2]. Il est et reste trop faible pour l’amitié. Je le regarde, lui et…, comme de purs instruments, dont je joue, quand il me plaît : mais ils ne peuvent être jamais de nobles témoins de mon activité, pas plus qu’ils ne peuvent vraiment participer à ma vie ; je les taxe seulement d’après les services qu’ils me rendent. Oh ! comme je serais heureux, si j’avais tout l’usage de mon ouïe ! Je courrais

  1. Stephan von Breuning.
  2. Zmeskall (?). Il était secrétaire aulique à Vienne, et resta dévoué à Beethoven.