ce chant choral, sous la présidence d’honneur de M. Henry Marcel, directeur des Beaux-Arts, et sous la direction de M. Radiguer. Tout dernièrement, on a formé aussi, sous la présidence du vice-recteur, une Chorale des lycées de jeunes filles de Paris, groupant 6 à 700 jeunes filles, qui, depuis 1906, donnent à la Sorbonne un concert annuel, sous la direction de M. Gabriel Pierné. Enfin, on vient de fonder, à la fin de 1907, sous la présidence de M. Gilles, inspecteur général, et sous la présidence d’honneur de M. Liard et de M. Saint-Saëns, une Association amicale des professeurs chargés de l’enseignement de la musique dans les établissements d’instruction publique. Elle a pour objet d’aider au progrès de l’enseignement musical, en établissant un centre de relations amicales entre les professeurs de musique ; — en centralisant les observations pédagogiques ; — en créant une Bibliothèque musicale circulante, et un Bulletin périodique, étudiant toutes les questions relatives à l’enseignement musical ; — en établissant des relations entre les professeurs français et les professeurs étrangers ; — en cherchant à unir plus étroitement les professeurs de musique et les autres professeurs des établissements d’instruction publique.
Tout cela est encore peu de chose, et l’on est terriblement en retard, surtout pour l’enseignement secondaire, beaucoup plus sacrifié, à ce point de vue, que l’enseignement primaire[1]. Mais on sort d’un abîme d’ignorance, et c’est déjà beaucoup de vouloir en sortir. Il faut penser que l’Allemagne n’a pas toujours connu l’état presque pléthorique de prospérité musicale, où elle
- ↑ « En cela, comme en bien d’autres choses, » dit M. Bouchor,
les enfants du peuple donnent l’exemple aux enfants de la bourgeoisie. »
Il est vrai ; mais ce ne sont pas tant les enfants de la bourgeoisie, qu’il faut accuser, que ses chefs, qui, « en cela, comme en bien d’autres choses », l’ont trop souvent trahie.