Et c’est ensuite un finale apocalyptique, qui — après un épisode symphonique : Der Rufer in der Wüste (Celui qui crie dans le désert), aux accents rudes et angoissés, — chante par les voix du chœur la belle ode de Klopstock, la promesse de la Résurrection :
Aufersteh’n, ja, aufersteh’n wirst du, mein Staub, nachkurzer Ruh’[1] !
La loi est proclamée :
Was entstanden ist, das muss vergehen,
Was vergangen, auferstehen[2] !
Et tout l’orchestre, les chœurs et l’orgue chantent l’hymne de la Vie Éternelle.
Dans la Troisième Symphonie, connue sous le nom de : Un Songe d’une matinée d’été (Ein Sommermorgentraum), les premières et la dernière partie sont pour l’orchestre seul ; la quatrième partie est un admirable chant (une des plus belles pages de Mahler), sur des paroles de Nietzsche :
O Mensch ! o Mensch ! Gib Acht ! gib Acht !
Was spricht die tiefe Mitternacht[3] ?
La cinquième partie est un chœur souriant et ému sur une légende populaire.
Enfin, dans la Quatrième Symphonie, en sol majeur, la dernière partie seule est chantée, et a un caractère humoristique : c’est une sorte de description enfantine des joies du Paradis.
En dépit de l’apparence, Mahler se refuse à rattacher ces symphonies avec chœurs à la musique à pro-