Un parfait éclectisme avait présidé au choix du programme. On y trouvait mêlés les noms de Mozart et de Beethoven, de Wagner et de Brahms, de César Franck et de Gustave Charpentier, de Richard Strauss et de Mahler[1]. Des chanteurs français, — Cazeneuve et Daraux, — des virtuoses français ou italiens, — Henri Marteau et Ferruccio Busoni, — prenaient part aux concerts, à côté d’artistes allemands, autrichiens et Scandinaves. L’orchestre (Strassbürger Städtische Orchester) et les chœurs, formés de la réunion de divers Chorvereine strasbourgeois, étaient dirigés par Richard Strauss, Gustav Mahler et Camille Chevillard. Mais les noms de ces illustres Kapellmeister ne doivent pas faire oublier celui de l’homme qui fut vraiment l’âme de ces concerts : le professeur Ernst Münch, de Strasbourg, un Alsacien,
- ↑ Voici quel était exactement le programme des trois journées :
1o Samedi 20 mai :
Weber : Ouverture d’Oberon (dirigée par Richard Strauss) ; — César Franck : Les Béatitudes (dirigées par Camille Chevillard) ; — Gustave Charpentier : Impressions d’Italie (dirigées par Chevillard) ; — Trois mélodies et ballades de Jean Sibelius, Hugo Wolf et Armas Järnefelt (chantées par Mme Järnefelt) ; — Richard Wagner : Scène finale des Meistersinger (dirigée par Richard Strauss).
2o Dimanche 21 mai :
Gustav Mahler : Cinquième Symphonie (dirigée par Gustav Mahler) ; — Johannes Brahms : Rhapsodie, pour contralto, chœur et orchestre (dirigée par Ernst Münch) ; — Mozart : Concerto strasbourgeois, pour violon, en sol majeur (exécuté par Henri Marteau, sous la direction de Richard Strauss) ; — Richard Strauss : Sinfonia domestica (sous la direction de Richard Strauss).
3o Lundi 22 mai :
Concert Beethoven (sous la direction de Gustav Mahler) : Ouverture de Coriolan ; — Concerto pour piano, en sol majeur (exécuté par Ferruccio Busoni) ; — Lieder : À la Bien-aimée absente (chanté par Ludwig Hess) ; — Symphonie avec chœurs.