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Avec sa belle courtoisie, il remercie tous ceux — (sans oublier personne) — qui, à l’hôpital ou en prison, l’ont traité avec égards. Il se dit impropre, pour quelque temps encore, au travail actif. Il a besoin de semaines de repos. Il lui faut d’ailleurs un certain temps pour se remettre au courant de la situation nouvelle de l’Inde : car il est resté au secret depuis deux ans. Il n’en donne pas moins de fermes conseils, qui montrent que rien n’a changé de ses décisions premières et de son programme d’action.

Avant tout, il faut refaire l’union de toutes les forces de l’Inde. En son absence, elle a été ébranlée.

« Si peu que je connaisse la situation présente du pays, j’en sais assez pour voir que les problèmes nationaux sont bien plus embarrassants aujourd’hui qu’au temps de Bardoli. Sans l’unité des diverses races et religions, toute idée de Swaraj (home rule) est vide de sens. Cette unité, que je croyais presque atteinte en 1922, a gravement souffert, entre Hindous et Musulmans. Si nous voulons conquérir notre liberté, il faut resserrer un lien indissoluble entre les diverses communautés.