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plus tôt de la situation dangereuse où la vie menacée de Gandhi mettait ceux qui le tenaient prisonnier. Le 17 janvier, le gouverneur de Bombay fut mandé brusquement à Delhi, chez le vice-roi, lord Reading. La session de la nouvelle Assemblée législative indienne devait s’ouvrir à la fin du mois. On devait lui enlever ce sujet d’agitation. L’ordre de libération fut donné, le 4 février.

Et aussitôt, le Mahâtmâ, déchargé de ses scrupules, redevenu libre de sa voix comme de sa pensée, envoya un Message au président du Congrès de toute l’Inde (7 février)[1].

Il commence par regretter l’acte du gouvernement, qu’il ne saurait accepter comme une grâce.

« Je suis fâché que le gouvernement m’ait libéré prématurément, pour cause de maladie ; ce genre de libération ne peut me faire aucune joie, car je considère que la maladie d’un prisonnier n’offre pas de raison pour le mettre en liberté. »

  1. Hindu, Madras, 8 février.