— Et vous avez osé… vous avez osé tripatouiller mes œuvres, sans me demander la permission !…
— Quelle permission ? dit Hecht avec calme. Vos œuvres sont à moi.
— À moi aussi, je suppose !
— Non, fit Hecht doucement.
Christophe bondit.
— Mes œuvres ne sont pas à moi ?
— Elles ne sont plus à vous. Vous me les avez vendues.
— Vous vous moquez de moi ! Je vous ai vendu le papier. Faites-en de l’argent, si vous voulez. Mais ce qui est écrit dessus, c’est mon sang, c’est à moi.
— Vous m’avez tout vendu. En échange de l’œuvre que voici, je vous ai alloué une somme de trois cents francs, payable jusqu’à due concurrence, à raison de trente centimes par exemplaire vendu de l’édition originale. Moyennant quoi, vous m’avez cédé, sans aucune restriction ni réserve, tous vos droits sur votre œuvre.
— Même celui de la détruire ?
Hecht haussa les épaules, sonna, et dit à un employé :
— Apportez-moi le dossier de M. Krafft.
Il lut posément à Christophe le texte du