C’est ainsi qu’entre tous ces gens un souffle de vie nouvelle passait. Il y avait là-haut, dans la mansarde du cinquième, un foyer de large et puissante humanité, dont les rayons pénétraient lentement la maison.
Mais Christophe ne s’en apercevait point. C’était bien lent pour lui.
— Ah ! soupirait-il, si l’on pouvait faire fraterniser tous ces braves gens, de toute foi, de toute classe, qui ne veulent pas se connaître ! N’y a-t-il aucun moyen ?
— Que veux-tu ? dit Olivier, il faudrait une tolérance mutuelle et une force de sympathie, qui ne peuvent naître que de la joie intérieure, — joie d’une vie saine, normale, harmonieuse, — joie d’un utile emploi de son activité, du sentiment que ses efforts ne sont pas perdus, que l’on sert à quelque chose de grand. Pour cela, il faudrait un pays qui se portât bien, une patrie qui fût dans une période de grandeur, ou — (ce qui vaut mieux encore) — d’acheminement vers la grandeur. Et il faudrait aussi — (les deux vont