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Jean-Christophe

joui de la vie : c’était leur faute, si elle était manquée. Mais mourir maintenant, quel désespoir ! C’est trop malheureux de disparaître tout petit, et de rester pour toujours, dans la pensée des gens, un petit garçon à qui chacun se croit le droit de faire des reproches ! Il en pleurait de rage, comme s’il était déjà mort.

Cette angoisse de la mort tortura des années de son enfance, — seulement corrigée par le dégoût de la vie, la tristesse de sa vie.