cent[1] qui venait de la recevoir d’un voyageur de Beauvais ; enfin, et c’est le meilleur, une lettre de Panckoucke qui demande le frontispice et t’envoie un mandat pour réponse à ta demande de sa traduction ; il s’exécute de fort bonne grâce.
La femme du brave F[lesselles] (d’Amiens) est heureusement accouchée d’une fille, et Mme de La Morlière[2] est hors de danger ; il[3] continue de beaucoup vanter l’élixir. Il a reçu la lettre et le mémoire que tu lui avais adressés à Paris ; ta dernière lui a été renvoyée à Amiens. Il attendait à te faire part du résultat de ses sollicitations ; il a été joué par le petit chat[4] : tu te souviens de mon petit chat, Monseigneur, qui est vendu à M. d’Angivll. [Angiviller][5] ; enfin il attend encore cet arrêt[6] tant demandé de « soit communiqué » ; M. de Vg. [Vergennes] protège aussi celui de Rambouillet. Fl[esselles] n’a pas l’idée de l’affaire de M. de L’Aubépin[7].
Rien n’est décidé de l’affaire Bergeron[8], tu te rappelles quel en est le rapporteur. Je n’ai pas voulu t’envoyer sa lettre, crainte d’accident ; si tu le juges nécessaire, je lui en accuserai la réception, en attendant que tu lui répondes avec détail. J’ai envoyé le paquet de l’ami Lant[henas] à M. d’An[tic] ; j’ai répondu à mon père, à ma cousine[9].
- ↑ Vincent devait être, comme Bresson un voiturier-commissionnaire entre Villefranche et les villes voisines. — Voir lettre du 20 novembre 1785.
- ↑ Jean-Baptiste-Jacques Delamorlière (1740-1812) était un riche et intelligent teinturier d’Amiens, beau-frère de Flesselles, et fort lié comme lui avec Roland. — Voir Appendice I. Cf Biographie de la Somme, 1835-1837, 2 vol.
- ↑ Flesselles.
- ↑ L’intendant du commerce Blondel. — Voir Lettres de mars-mai 1784.
- ↑ Charles-Claude La Billarderie, comte d’Angiviller, directeur général des bâtiments, jardins et manufactures du Roi (Alm. royal de 1784, p. 546).
- ↑ Probablement l’arrêt du 18 mai 1784, accordant à Flesselles un privilège pour sa machine à filer le coton, et dont il n’aurait pu encore obtenir l’expédition. Roland l’a imprimé dans son Dictionnaire des manufactures, t. II, p. 311.
- ↑ M. de L’Aubépin. — inconnu.
- ↑ Bergeron. — inconnu.
- ↑ Mme Trude, — car Mlle Desportes était morte.
affaire. Madame Roland ne peut parler ici du petit château de Belleroche, aux portes de Villefranche, où habitaient les Châtelain-Dessertines (il appartient encore à un de leur descendants), et où nous verrons plus loin qu’elle voisinait (lettre du 18 mai 1785).
