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M. de Morvaux[1], M. Durande[2] ; que nous avions acheté vos peaux, qui sont avec nous, et sur lesquelles nous attendons vos renseignements pour vous les expédier, à moins que nous ne trouvions une occasion. La lettre faite à Dijon a été mise à la poste à Beaune, parce que nous sommes partis bien matin et que nous n’avons pas voulu la laisser à l’auberge. Demain, l’ami va à Villefranche porter lui-même celle-ci ; je vous ferai de graves reproches s’il n’y trouve pas de vos nouvelles. Donnez des nôtres à l’ami Lanthenas : dites-lui que nous l’attendons de pied ferme pour l’embrasser ; il aura sûrement été à Vincennes, chez mon Agathe, etc. Je le remercierai de tous ces soins quand il y aura joint celui de se transporter ici. Mille choses honnêtes, sensibles, empressées à M. Parault.

Adieu, mon ami ; trouveriez-vous indifférent de recevoir souvent l’assurance que nous vous aimons toujours ? Mes tendres embrassements à la chère sœur.

    dol. 104, une autre lettre du 6 janvier 1785, où il le remercie de l’élection de son ami Dezach ; et fol. 105, une jolie lettre de Maret, du 11 octobre 1785, à Roland, qui lui avait envoyé son Discours sur les femmes. Cf. Appendice H et Dict. des manufactures, II, Supplément, p. 27.


    Le second fils de Maret, Hugues-Bernard, fit une grande fortune politique. C’est le duc de Basanno (1763-1839), trop connu pour que nous ayons à en parler ici.

    Son fils aîné, Jean-Philibert (1758-1827), d’abord ingénieur des ponts et chaussées avant 1789, administrateur du district de Dijon en 1791, commissaire du Comité de salut public en 1794 pour la confection des chemins dans les départements de la frontière du Nord (Aulard, Salut public, X, 196), préfet et conseiller d’État sous Napoléon, était plus particulièrement lié avec Bosc. — M. Beljame possède une lettre très intéressante adressée par lui à Bosc le 14 juillet 1796.

  1. Louis-Bernard Guyton de Morveau, le célèbre chimiste, 1737-1816. — Avocat général au parlement de Dijon en 1755, chancelier de l’Académie de Dijon en 1774, il contribua puissamment à la fondation entre 1773 et 1776, de cours public de botanique (Durande), de chimie (Guyton), de matière médicale (Maret), d’astronomie et d’anatomie.

    On sait le rôle qu’il a eu dans la Révolution.

    Bosc avait dû être son élève. Roland dans son Dict. des manufactures (III, Disc. prél., p. cv), parle des renseignements que lui a envoyés « M. de Morveau ».

  2. Jean-François Durande, botaniste, mort à Dijon le 23 février 1794 ; auteur de la Flore de Bourgogne, 1782. — Bosc avait suivi ses cours. (Voir Appendice K.)