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au docteur ; honnêtetés aux voisins. Te voilà donc encontessiné[1] ? Mlle de la B[elouze] la trouve très bien, en est fort contente. M. de B[ray][2] m’impatiente ; je l’ai rencontré dans la rue, il dit que l’affaire de de Neufchâtel passera, mais qu’il faudra bien prendre garde à l’adresse, etc… Et rien ne finit !… Enfin nous verrons ; voilà l’heure qui me presse ; adieu, adieu.

Je t’avais répondu sur la dédicace, mais… j’oublie qu’il faut le répéter, parce que c’est dans la lettre perdue, ce serait comme un clou à un…, et plutôt entrave que secours ; car on se…[3] demander ces choses comme si elles étaient importantes, et ensuite on n’y fait pas la moindre attention. Ne courons pas deux lièvres ; nous aurions l’air d’importuner par une deuxième demande, et l’on ne nous saurait aucun gré de l’affaire en soi. Je t’enverrai la copie des notes demain.

L’idée de la reconnaissance est chimérique, c’est une rêverie de Nestor ; il faut pour cela des titres dont nous n’avons pas le quart.

J’ai gardé le cahier de musique énoncé sur la note. Dis-tu un mot de moi à ma petite inclination, M. Villard ? Par ma foi, si je me souvenais de l’adresse du père, j’irais le voir une surveille de départ : j’aurais le mérite d’une honnêteté et d’éviter l’air d’avoir cherché ou d’avoir voulu éloigner ; mais voyez un peu la grande affaire ! Celle du marquis[4], de ses moutons et chiffons est au diable, faute d’argent et peut-être d’une meilleure tête.

J’ai dû écrire à Despréaux suivant ton avis ; il me semble que les affaires sont comme la tête de l’hydre.

L’ami d’Antic va avec sa sœur et deux amis, hommes et femmes.

  1. Roland avait écrit, le 17 mai (ms. 6240, fol. 244-245) : « Ma soirée [a été prise] par une partie très inattendue de loge grillé, tête à tête avec la Contessine… » — Il semble, ainsi que nous l’avons déjà dit, que la Contessine « la petite Comtesse » soit la fille de M. de Bray, Mme Durieux. (Voir note de la lettre du 14 avril 1784).
  2. M. de Bray était alors à Paris, comme on l’a vu par des lettres précédentes. — Roland avait écrit, le 13 avril (ms. 6240, fol. 189) : « M. de Bray part ce soir, et tu le verras incessamment ».
  3. Déchirure du papier.
  4. Nous ne savons de quel marquis il est question