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trations de botanique de l’École vétérinaire[1] ; il te prévient aussi que tu peux user à l’aise de l’adresse qu’il t’a donnée, parce que le sellier ne revient de Paris que dans huit à dix jours. Je crois qu’il veut me faire encore passer une note.

Le petit Cornette[2] m’a fait voir un extrait copié à la main d’une méthode où sont d’excellentes tables d’accords qui me serviraient beaucoup ; je lui ai demandé s’il ne voudrait pas me faire un extrait semblable à celui-là, qui est destiné à une autre écolière ; le prix de 9tt m’en a fait passer l’envie, parce que j’imagine qu’a pareille somme j’aurais l’ouvrage imprimé. C’est la méthode d’Andrieux[3] pour le clavecin et la composition ; j’en prendrai le titre au juste et je te l’enverrai : il serait possible de la rencontrer d’hasard (sic). J’ignore si elle est raisonnée comme Bemetzrieder[4] mais les tables m’en plaisent beaucoup et doivent donner une grande facilité.

J’ai expédié hier toutes tes missives, grandes et petites ; une heure après, Mme Coquerel avait envoyé un couvreur, et les ouvriers travaillent aujourd’hui ; ta formule est magique. Je viens de recevoir une lettre de M. Duperron, contenant l’extrait chétif de l’Almanach d’Abbeville et la notice de deux dettes à payer, l’une de 107tt à un marchand de soie, l’autre de 36tt à son ancienne auberge. J’y ferai satisfaire demain ; je tirerai des reçus ; je demanderai une rescription pour le reste et je lui écrirai ensuite.

Mille choses tendres au frère et aux amis. Mes honnêtetés a l’excellente dame Bussière.

Le jeune Martin va toujours comme de coutume, doucement, mais de suite et bien : j’ai fait finir ces petites misères qui tenaient à la soierie, et il continue la copie de la filature. Demain je me mettrai a vérifier la traduction de l’anglais, c’est un travail de convalescente. Je

  1. De Claret de la Tourette. Voir lettre du 16 janvier 1782.
  2. Cornette. — Lire probablement « Cornette ». (Voir lettre du 20 janvier 1782.)
  3. Andrieux, inconnu.
  4. Bemetzrieder, le maître de musique de la fille de Diderot. — Leçon de clavecin et des principes d’harmonie, in-4o, 1771 ; — Nouvelles leçons de clavecin, 1782 (Biogr. Rabbe)