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Lapostole[1] va ouvrir chez lui un cours de chimie, par souscription, bien entendu ; M. de Bray veut y envoyer son fils[2].

Adieu, bonsoir ; il se fait tard : Marie-Jeanne se gendarme ; voilà neuf heures et demie. Demain lessive, matelassier, autre affaire au commencement de l’année. Mon bon et cher ami, je t’embrasse tendrement et vais dormir là-dessus doux comme miel. Bonsoir au compagnon.

  1. Le cours annoncé ici par Madame Roland, et que Lapostole doit faire chez lui, en janvier, est nécessairement différent du cours public, non payant, qu’il donnait avec d’Hervillez, depuis 1778, au laboratoire du jardin du Roi. « Le cinquième cours de chimie expérimentale, raisonnée et appliquée aux arts qui en dépendent, s’ouvrira immédiatement après Pâques dans le laboratoire du jardin du Roi, par MM. d’Hervillez et Lapostole, académiciens » (Alm. de Picardie, 1782, p. 90)
  2. Alexandre-François de Bray, fils de l’avocat du Roi, né en 1763, mort non marié après 1789. Voir sur lui une lettre du prieur de Cluny à Roland, du 1er octobre 1777 : « Le petit de Bray est toujours étourdi et peu appliqué : il a été passer une quinzaine à Amiens. J’avais obtenu du père qu’il n’y irait pas ; mais M. Ballin, qui avait des affaires dans la Picardie a paru approuver le voyage. Je souhaite qu’ils soient tous contents les uns des autres. » (Ms. 6242, fol. 226-227) — Voir Appendice E.