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LETTRES DE MADAME ROLAND.

60, 243, parmi les papiers de jeunesse de Marie Phlipon, divers morceaux où elle la pleure).

XVI. Pierre-Nicolas Bimont, d’abord vicaire à Saint-Barthélemy (Mémoires, II, 12) puis chanoine de Saint-Cloud (lettre du 12 mars 1773), puis chanoine de la Sainte-Chapelle de Vincennes (lettre du 21 mai 1773). — Cf. Alm. royaux, de 1774 à 1789.

Oncle de Madame Roland, très aimé d’elle, il fut pour elle un parent dévoué jusqu’à en être débonnaire, par exemple lorsqu’il consentit à recevoir pour elle la correspondance de Sevelinges (voir Lettres Cannet, du 24 février 1778). Elle allait souvent faire des séjours dans le « réduit canonial » de son oncle, qu’elle s’est plu à décrire (Mémoires, II, 230). Même éloignée, elle resta en rapports affectueux avec lui, comme on le verra par la présente correspondance.

Les Mémoires (II, 252) le font mourir en 1789 ; M. Faugère en 1790 (note aux Mémoires, II, 12). Une lettre inédite de Roland (collection Morrison) fixe la date aux derniers jours de septembre 1789. Roland écrit à Bosc, le 2 octobre 1789 : « Notre âme est triste, mon ami, comme la nouvelle que vous nous donnez. Nous nourrissions le projet de réunir à nous cet oncle qui avait toujours bien aimé sa nièce, et à qui elle le rendait de cœur et d’âme… » Voir d’ailleurs Tuetey, III, 3711, « requête du chapitre de Vincennes à l’effet d’attribuer le produit du canonicat, vacant par le décès de M. Pierre-Nicolas Bimont, chanoine de la Sainte-Chapelle, a … etc., 25-30 septembre 1789 ».


Il y a un portrait de lui au château de Rosières, chez Mme  Taillet, arrière-petite-fille des Roland.

XVII. Le premier enfant de Pierre-Gatien Phlipon et de Marie-Marguerite Bimont fut une fille, Marie-Marguerite, née le 13 mars 1752, baptisée à l’église Sainte-Croix-de-la-Cité, et qui eut pour parrain son grand-père Jacques Bimont. — Morte en bas âge.

XVIII. Vient ensuite Marie-Jeanne, celle qui fut Madame Roland, née le 17 mars 1754, baptisée le lendemain à Sainte-Croix ; elle eut pour parrain son grand-père maternel J.-B. Besnard et pour marraine sa grand’mère Rotisset. L’acte de baptême a été publié, d’après le registre paroissial, par M. Faugère (Mémoires, II, 283-284).

Elle épousa, le 4 février 1780, en l’église Saint-Barthélemy, – après que les bans eurent été publiés à Amiens, paroisse Saint-Michel, le 31 janvier, — Jean-Marie Roland. M. Jal donne l’acte de mariage, mais avec une faute, lorsqu’il nomme, parmi les assistants. « Dom François Roland, curé de Longpont, frère de l’époux ». Le curé de Longpont, frère de Roland, s’appelait Pierre. Nous avons déjà noté ailleurs que le mariage fut béni par l e chanoine Bimont, et que le frère des demoiselles Cannet, l’avocat Sélincourt, fut un des témoins.

Madame Roland fut guillotinée le 8 novembre 1793 (18 brumaire an ii). La Revue des documents historiques de M. Ét. Charavay, t. V, p. 97, a publié l’ordre d’exécution, pour 3 h 1/2 après midi, signé Fouquier. M. Jal et M. Dauban (Étude, p. ccxliii) ont publié l’acte de décès, qui ne fut dressé que le 20 novembre.