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Je pourrai bien avant peu m’en aller à Thésée, car mes affaires m’y appellent, et je laisserai notre ami finir ici celles de votre ville.

Grand merci du certificat envoyé.


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À CHAMPAGNEUX, À LYON[1].
17 août 1791, — de Paris.

Et moi je veux pourtant dire que dans la semaine qui a précédé le décret sur les villes[2], l’arrangement des cent mille écus pour l’Hôpital et des autres petites affaires, il ne s’est guère écoulé de jours sans que nous reçussions une lettre de lamentations, avec force exhortations de courage ; mais, depuis que les choses sont arrangées, nous n’avons pas encore eu le plaisir de recevoir une seule expression qui manifestât quelque joie, enfin le moindre aperçu ou sentiment d’un soulagement quelconque.

  1. Ms. 6241, fol. 106-107. — La lettre porte le timbre de l’Assemblée nationale, sous lequel Roland, député extraordinaire de Lyon auprès de l’Assemblé, pouvait faire passer sa correspondance en franchise.

    Le commencement de la lettre est de Roland : « Je vais, mon honorable collègue, répondre à votre lettre du 13 à notre femme, et je vais le faire en bon homme, comme je débute en style de bonnes gens… » Affaires de Paris… « Avant que cela s’éclaircisse, si pourtant ce n’est pas plutôt, dans quinze jours j’envoie ma femme à la campagne… » Les affaires de Lyon sont à peu près réglées…


    Vient alors le post-scriptum de Madame Roland, que nous donnons ici.

  2. Décret du 5-10 août 1791, qui faisait passer au compte de l’État plus de 33 millions de la dette de Lyon.

    Les catalogues d’autographes signalent encore une lettre écrite par Madame Roland, mais signée de son mari, aux maire, aux maire et officiers municipaux de la ville de Lyon, Paris, 29 août 1791, 6 pages in-folio. « Il leur rend compte de la mission dont ils l’avaient chargé près de l’Assemblée nationale. » (N° 1701 du catalogue 9 [avril 1857] de Laverdet ; n° 3430 du Bulletin d’autographes n° 50 de la maison Jacques Charavay ; n° 577 du catalogue Dubrunfait viie série, Révolution française, vente des 19-21 mars 1885 : n° 230 du catalogue à prix marqués n° 170 de la maison G. Charavay ; n° 95 de la vente du 3 décembre 1887, Eug. Charavay, expert.)