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LE CHEVALIER DE SAINT-GEORGES.

portaient plus guère qu’un bouquet de feuilles rares ; au sommet des branches perchaient quelques oiseaux tristes et sans voix.

La marquise considérait encore le mapou se dessinant avec fierté sur le parc à l’angle des communs de la grande case, lorsque Mme d’Esparbac s’écria :

— Voyez donc ! marquise, il y a un nom entaillé sur l’écorce de cet arbre.

Les deux femmes approchèrent et lurent ce nom : Tio-Blas.

— C’est un nom espagnol, murmura Mme l’intendante.

— Remontons les degrés de la case, reprit vivement la marquise, l’air m’a saisie, et je ne me sens pas bien.

Tio-Blas ! répéta la marquise à voix basse et avec angoisse.

Lorsqu’elle reparut au salon, tout le monde fut frappé de sa pâleur. Elle eut cependant la force de les congédier tous avec un sourire, et M. Platon reçut d’elle l’ordre de l’accompagner dans la visite qu’elle devait faire aux cases le lendemain.