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patène sous son menton, il prit tout le précieux sang, en trois fois, sans quitter des lèvres le bord de la coupe, consommant jusqu’à la dernière goutte le divin sacrifice.
toujours entre ses doigts, pose les mains sur le bord antérieur du corporal, et fait la génuflexion. S’étant relevé et la suivant des yeux, il l’élève lentement aussi haut qu’il peut…


Art. 107. … Alors, il se signe avec le calice comme il l’a fait avec l’hostie, en disant Sanguis domini nostri Jesu Christi, custodiat animam meam et vitam, æternam. Amen. Au mot Jesu Christi, il incline la tête, puis, portant de la main gauche la patène au-dessous du calice, il prend révérencieusement tout le précieux sang avec la particule en une fois ou trois fois au plus, et sans retirer le calice de sa bouche.

On nous pardonnera cette longue citation : elle montre, mieux que ne pourraient le faire des anecdotes, la conscience que M. Zola apporte à son travail. Relisez tout le chapitre duquel sont tirés ces passages : vous verrez que ce n’est pas une description aride et sèche, comme on reproche à l’auteur d’en farcir ses romans, mais que c’est toute une page de la vie de son héros. Les moineaux qui voltigent dans l’église donnent beaucoup de pittoresque à cette scène, que