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j. n. svoronos

en opposition avec les autres parties qui nous ont donné toutes les lettres de l’alphabet, il ne s’est trouvé des pièces portant des lettres dépassant la cinquième lettre alphabétique, celles que nous possédons ne portant en réalité que ΒΒ ΒΒ et ΔΔ ΔΔ.

b) Comme les porteurs des billets d’entrée du théâtre, à double alphabet, allaient dans l’enceinte du théâtre l’un à droite, et l’autre à gauche vers le centre, forcément les lettres d’un des côtés, celles de droite, devaient être inscrites retrogradement, à gauche, sur les gradins. C’est ce que nous relevons précisément sur les billets que nous possédons, sur lesquels nous avons, à part les lettres écrites régulièrement, les suivantes : Γ (cf. Catal. n. 50), ·Ε (n. 47), Κ (n. 110), Ν (n. 117 comp., Pl. f. 10), Μ.. (n. 17) ou Ν-Ν (n. 80), Π-Π (n. 28), Ρ-Ρ (n. 128) ou enfin ΒΒ-ΒΒ (n. 105), etc.

Dans son entier la véracité de notre opinion, que les pièces attiques inexpliquées jusqu’ici sont les billets d’entrée du théâtre de Dionysos est, pensons nous, tellement confirmée par la découverte faite par M.r Dörpfeld des lettres alphabétiques de ce théâtre, qu’elle peut se passer de toute autre preuve. Il existe cependant une autre preuve très sûre que nous invoquerons en dernier lieu.

J’étais parvenu à la conjecture précitée et je l’avais fait connaître aux archéologues mes amis, qui avaient eu l’occasion de fouiller des théâtres, me renseignant auprès d’eux, si parfois, dans leurs fouilles, ils n’avaient pas découvert des billets d’entrée semblables à ceux qui font le sujet de cette étude. Un d’eux, l’éphore des antiquités, M.r P. Kastriotes, m’a effectivement informé que : dans les fouilles faites il y a dix ans, sous sa surveillance comme représentant du ministère de l’instruction publique, par les Français, au théâtre de Mantinée, il a été