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prototypes monétaires siculo-grecs

figure par l’art sous des formes juvéniles[1]. Le taureau, sur un diobole d’or et sur des monnaies en bronze de la même période, a été reconnu, par d’autres numismates, comme étant Anapos[2], et le type de notre monnaie confirme cette attribution. Les têtes sur les rares pièces d’argent et de bronze dont le revers porte une large triquêtre ressemblent tellement à notre type (particulièrement la tête de la monnaie d’argent) qu’elles peuvent être acceptées comme celles de la même divinité, quoique les cornes, peut-être à cause de la condition inférieure de ces rares médailles, ne s’y voient pas. On prenait ce type pour la tête d’Arès, parce qu’il ressemble à un type des Mamertins avec la légende ΑΡΕΟΣ[3]. Cette opinion aurait plus de force, si les pièces des Mamertins avaient été frappées avant les nôtres. La ressemblance pourrait être une de ces coïncidences que l’on rencontre dans la numismatique grecque, surtout aux époques de décadence. D’autres pièces des Mamertins avec une tête d’Arès ne peuvent guère prétendre à une ressemblance avec les têtes de ces monnaies syracusaines.

Nous arrivons maintenant au prototype d’une belle émission. C’est la monnaie dont nous avons parlé déjà, qui unit le nom d’Agathocle à celui de ses citoyens-sujets (N.o 17). Le premier, sous forme d’adjectif, apparaît comme toujours sur le revers à côté de Niké, et le second, près de la tête de Koré. Le catalogue du British Museum[4] place cette pièce en tête de la série, car elle nous conduit aux types plus communs qui ne portent que le nom d’Agathocle.

  1. Aelianus, Varia Historia, II, 33.
  2. Numismatic Chronicle, 1894, page 75.
  3. Monnaies Grecques, page 32.
  4. Page 195, n.o 378.

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