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e. j. seltman

pour Ϙ, est d’un style identique. La même chose peut être dite du style et de la fabrique de notre N.o 3. L’arrangement des cheveux est encore différent, mais la fabrique pointillée persiste. Les dauphins ont les mêmes proportions grêles, et la forme des lettres ressemble, de bien près, à celle de notre premier tétradrachme.

Ces deux têtes portent des colliers doubles (celui d’en haut uni, et celui d’en bas perlé) qui caractérisent les tétradrachmes au koppa. M. Evans a publié une monnaie pareille avec la tête à gauche[1], mais le revers n’est pas en bon état. On voit par notre reproduction qu’il est d’un beau style archaïque, la délicatesse du travail est surtout sensible pour la Niké, qui descend sur les rênes dans une course rapide, agitant gracieusement les ailes, et sa robe diaphane dessinant les formes du corps, grâce au mouvement de l’air qui la rencontre à mesure qu’elle s’avance. Cette médaille paraît accuser une expérience technique un peu plus avancée, particulièrement dans le mouvement plus libre des chevaux ; cela n’est dû qu’au dessin plus soigné. Sur les derniers exemples d’un style corrompu, nous rencontrons des quadriges qui ressemblent à celui du N.o 2. Le style des deux, comme le démontrent la perspective de l’œil, le traitement des cheveux et la forme des lettres, sont également archaïque. Une étude attentive du style de ces pièces, notamment de leur revers, convaincra le lecteur qu’elles sont plus anciennes que le Damareteion. Je me hasarde — en absence d’autres médailles provoquant un rapprochement encore plus accentué avec les émissions au koppa — à les proposer toutes les trois comme les premiers types-modèles pour la grande section troisième de l’ancien

  1. Numismatic Chronicle, 1874, pl. VI, n.o 6.