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prototypes monétaires siculo-grecs

de tous, et une uniformité peu écartée de l’identité absolue dans leurs émissions respectives, rendent plus facile notre tâche, savoir le placement chronologique de notre monnaie inédite.

On verra sans difficulté que son revers s’accorde parfaitement avec la série au koppa. Le cavalier de l’une et de l’autre est jeune et imberbe ; le cheval ne touche pas terre du pied gauche de devant ni de celui de derrière. Cet ordre est changé dans la série au kappa, où le cavalier est barbu. Le mouvement du cheval, aussi, est plus libre sur cette dernière monnaie. Examinant l’avers, nous y reconnaissons, à l’exception de légères différences dans des détails peu importants, une réplique des médailles plus anciennes qui sont meilleures que celles de l’émission au kappa au point de vue du style et de la fabrique.

En dehors du Κ, notre monnaie ne se distingue en rien de la variété au koppa, et nous pourrions actuellement nous dispenser, pour atteindre notre but, de la position changée de la tête. Mais sa place, au commencement de la troisième série, ayant été confirmée par d’autres raisons, la circonstance que le commencement de cette nouvelle émission est en effet caractérisée par cette inversion, renforce notre proposition, savoir que l’inversion a la même signification pour les tétradrachmes de l’émission au kappa. L’un d’eux (le N.o 2 de notre planche) paraît inédit. Le revers s’accorde parfaitement avec celui de la monnaie N.o 4 de la planche VI de la Numismatic Chronicle de 1894. Le style de l’avers se rapproche aussi de celui de cette dernière pièce. Il est vrai que l’arrangement des cheveux diffère un peu ; mais la technique pointillée est la même. Les dauphins sont de mêmes proportions longues et minces, et le caractère des lettres, excepté pour la substitution de Κ