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ODE d’A. BABINOT DE POITIERS
À
André RIVAUDEAU
SUR SA VERSION D’ÉPICTÈTE

Quite donc, Rivaudeau, les Muses gratieuses,
L’honneur de ta jeunesse, et pren les sérieuses
Sui l’inclination de ton cueur genereus
Et tu vivras heureus.


Il te sufit d’avoir rendu la poesie
Digne des yeux chrestiens, auparavant haie,
Pour estre corrompue et souillée des mains
Des sales escrivains.


Or’ fai monter plus haut ta divine éloquence,
Et fais emerveiller quelque fois nostre France,
Mets au jour ces trezors des langues et des arts
Et ne crain point les dards


De la jalouze envie une race science,
Telle qu’est bien la tiene, estaint la médisance,
Et ne craint le sourci, ni les malignes dends
Des zoïles mordans.


Et puis, quant ta vertu cederoit à l’envie,
Craindrois-tu d’endurer cette honte en ta vie,
Et d’estre du haut Christ, dont tu es serviteur,
Encor’ imitateur ?