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Or «90 (aphê) est proprement attouchement comme chacun sait. Et icy se doit rapporter pour la première signification que j’ay alléguée l’excellente comparaison qu’en tire Plutarque discourant avec Senecion au quatriesme livre des Symposiaques. Car les empoignements, dit il, et les tractions de ceus qui luitent ont besoing de poudre. Mais le vin meslé avec la parolle et devis sert, autant pour lier et assembler les amitiés que cette poussiere sert de prise à la luite. L’aucteur veut dire qu’on ne fait pas ce mestier sans peine. De là vient qu’on dit que celuy qui a aquis quelque chose à grande difficulté, l’a aquis ovx ̃ «Wrf (houk akoniti), comme qui diroit «vattjW (anaimôti), ou «viSpam (anidrôti), non sans sueur et sans effusion de sang. J’ay rendu ainsi ces mots en mon Aman,

Eut quarante ans apres la fatale couronne,
Par le prix de son sang, non sans poudre et danger.

Horace en dit autant de celuy qui joue des instruments aus mesmes jeus Olympiens, qu’il a beaucoup souffert, qu’il a sué, et enduré froid, qu’il s’est abstenu du vin et des femmes, il a apprins et a, craint son maistre. Voi l’Art Poëtique.

Chapitre 27.

O homme, considere, èmW^ (episkepse), il faut sxi«e< (episkepsai). Veus tu estre luiteur ou pentathle. J’ay esté contraint de laisser le grec comme a fait Politian qui l’eust peu tourner en latin quinquertio. C’est celuy qui est vainqueur en cinq sortes de combats, ou plustost celuy qui y combat simplement encores qu’il ait du pire. Si quelcun veut