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nécessaire pour le second, le second pour le premier, mais le premier est le plus necessaire et sur lequel il se faut le plus fermer. Si faisons nous tout autrement. Car nous nous arrestons sur le troisiesme, et y employons nostre meilleure estude, mais nous mesprisons fort et ferme le premier, ainsi mentons nous bien souvent, mais nous avons cependant en la bouche les preuves et démonstrations de ce précepte et commandement, qu’il ne faut point mentir.

Chapitre LXIII.

Trois notables sentences que l’homme magnanime doit tousjours avoir devant les yeus.

Il faut avoir en la bouche ces sentences.

Guide moy, Jupiter, et toy ma destinée,
Selon que vous avés ma vie terminée.
Je suivray volontiers, car si je ne le veus
Je me feray raitif trainer par les cheveus.

Celuy est sage et sçait la volonté divine
À la nécessité qui bien prompt s’achemine.

Et pour la troisiesme : Ô Criton, si ces choses agréent aus Dieus, qu’elles se facent. Anyte et Melite me peuvent oster la vie, mais non pas ma réputation.


FIN DE LA DOCTRINE D’ÉPICTÈTE
TRADUITTE PAR ANDRÉ RIVAUDEAU