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qu’à un méchant motif ; et ensuite l’attachement qu’elle a pour tous les vôtres, tout cela l’a fait aller beaucoup plus loin qu’elle ne devait et lui a attiré des injures des défenseurs qu’elle ne méritait pas. Ils eussent pu dévoiler les vrais motifs qui la faisaient agir, ce qui eût été beaucoup moins offensant pour elle, et l’eût peut-être corrigée de l’amour-propre qui l’égarait.

» J’ai senti, dans ce temps, si bien les raisons qui vous ont empêché de venir déposer à Tours, que j’ai été la première à y applaudir. Mais permettez-moi de vous dire que je les trouve moins fortes, d’après tout ce qui s’est passé, pour vous dispenser d’aller à Angers si vous y étiez enjoint et que votre jambe[1] vous permît de faire le voyage, surtout si les juges de cet endroit attachent autant d’importance que ceux d’ici à la reconnaissance que vous ferez ou ne ferez pas des coupables, pour les condamner à des peines plus ou moins fortes. Je sens très bien que, pour les Lacroix et Jourgeon, votre présence ne peut rien pour eux, ne pouvant rien dire contre ce que vous avez déclaré d’abord. L’on sent très bien cela. Mais, pour les autres, on vous blâmera presque généralement de ne pas paraître si vous le pouvez, et l’on vous saura le plus grand gré d’y paraître de quelque manière que soient jugés les accusés. Voilà vraiment ce que mon bien sincère attachement pour vous me dicte. »

M. Fontenay, de son côté, écrivait de Nogent-le-Rotrou[2] :

  1. Il souffrait, depuis la séquestration, d’un mal de jambe qui le tint plusieurs mois étendu et immobile.
  2. Le 26 fructidor.