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Il y eut, à cette époque, une dénonciation du Commissaire du Tribunal criminel de Laval contre lui ; mais, comme il était peu connu, ce fut M. de la Houssaye, dit Gaudin, qui fut arrêté pour lui, mais relâché après cinquante jours de détention, la méprise ayant été reconnue au Mans. C’est un très mauvais sujet. Il peut avoir à présent vingt-huit ans. Je le crois de Normandie. La méprise de nom est malheureuse pour M. de la Houssaye, dit Gaudin ; je vous prie d’y faire attention. »

Quoi qu’il en soit, le 15 prairial, était arrêté à Caen, où il venait d’arriver, le citoyen Étienne Gaudin, dit Monte-au-Ciel, se disant ancien officier vendéen, et dénoncé par Gondé comme un des ravisseurs de Clément de Ris. Il avait un œil couvert d’une taie de taffetas noir, ce qui correspondait au signalement d’un des brigands vus à Tours, à Saint-Avertin, à Véretz et à Beauvais, et à la remarque faite, dans le souterrain, par le Sénateur, que le voile du brigand préposé à sa garde portait ouverture vis-à-vis d’un seul œil. Mis au secret, Gaudin fut d’abord envoyé à Paris, puis dirigé sur Tours. Il y arriva le 21 prairial, et fut aussitôt confronté avec les témoins. Malgré l’affirmation d’habitants de Caen, appelés par lui et déclarant l’avoir vu dans cette ville le 2 vendémiaire, formellement reconnu par Mme Bruley et par un habitant de Tours, il fut gardé et rangé au nombre des accusés.

Il ne restait plus à ceux-ci qu’à faire choix de leurs avocats, préparer leur défense, et attendre l’heure des débats, dont l’ouverture fut fixée au 26 messidor.