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que personne. Mais sa lettre, adressée aux membres du Tribunal, était, en fin de compte, un plaidoyer en faveur des Lacroix. La complaisance s’y montre en plus d’un passage, celui-ci entre autres : « Il s’est répandu le bruit que le citoyen Lacroix était à la tête de ces mêmes brigands. Ce bruit est sans fondement, j’en suis convaincu. Le citoyen Lacroix s’est borné à faire prêter malgré lui, dans sa ferme, un asile qu’il n’aurait pas été prudent de refuser. » Peut-être serait-il tout aussi imprudent d’accepter sans réserve et sans contrôle toutes les assertions de Sourdat. Constatons seulement, pour l’heure, que, si sa déclaration n’épargna pas aux époux Lacroix la rigueur d’une infamante condamnation, elle contribua à sauver leur tête.