Page:Rimbaud - Poésies complètes, Vanier, 1895.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.


III
VINGT ANS


Les voix instructives exilées… L’ingénuité physique amèrement rassise… Adagio. Ah ! l’égoïsme infini de l’adolescence, l’optimisme studieux : que le monde était plein de fleurs cet été ! Les airs et les formes mourant… Un chœur, pour calmer l’impuissance et l’absence ! Un chœur de verres, de mélodies nocturnes… En effet les nerfs vont vite chasser.


IV


Tu en es encore à la tentation d’Antoine. L’ébat du zèle écourté, les tics d’orgueil, l’affaissement et l’effroi. Mais tu te mettras à ce travail : toutes les possibilités harmoniques et architecturales s’émouvront autour de ton siège. Des êtres parfaits, imprévus, s’offriront à tes expériences. Dans tes environs affluera rêveusement la curiosité d’anciennes foules et de luxes oisifs. Ta