Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/16

Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Jones, qui ignore comment j’ai recueilli les documents de mon récit, s’exprime ainsi :

« L’idée de votre ami n’est pas mauvaise ; on aurait pu cependant en tirer un meilleur parti. Le style non plus n’est pas fameux, et il me semble que, pour se permettre un ouvrage d’imagination pareil, il aurait été bon que l’écrivain possédât, en quelque mesure au moins, des connaissances exactes sur les indigènes et les coutumes qu’il décrit. »

Remarquez, je vous prie, que me jugeant par lui-même, sans doute, M. Jones me prend pour un de ses rivaux, c’est-à-dire un compilateur de mensonges littéraires, et il insinue que mon histoire de la Découverte des mines du roi Salomon est un fruit de mon imagination. Bien plus, selon lui, moi, le chasseur Quatremain, qui, pendant quarante ans, ai vécu, travaillé aux mines, chassé les fauves dans le sud de l’Afrique, je ne connais pas les indigènes et leurs coutumes !

Cela suffit, et je n’ajoute rien, sinon que, malgré mon méchant style, la lettre se terminait par une offre de neuf francs cinquante centimes par page si je veux lui fournir des articles analogues