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pleines, et nous eûmes, quand le soleil se leva, le bonheur de rencontrer des fourmilières qui nous procurèrent de l’ombre. Le lendemain nous trouva sur la pente de la montagne gauche vers laquelle nous nous étions dirigés. Malheureusement, en deux jours, nos gourdes s’étaient encore vidées. Les tortures de la soif nous reprenaient et nous ne voyions pas comment arriver aux neiges au-dessus de nous.

La base de la montagne était formée de lave, car ces montagnes étaient évidemment des volcans éteints. Cette lave nous rendait la marche pénible. Je sais qu’il y a des montagnes volcaniques plus pénibles encore que celle que nous gravissions ; il n’en est pas moins vrai que, fatigués et souffrants comme nous l’étions, cette dernière épreuve nous acheva. Nous ne pouvions plus même nous traîner. Une masse de lave attira nos regards, et nous fîmes, je ne sais par quel effort, les cent mètres qui nous en séparaient. Nous nous assîmes à l’ombre, sans courage et sans force. Nos regards errants décou-