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IV.
De l’état du Commerce, de l’Industrie, des Arts, des Sciences et de la Littérature en Chine.


Commerce, Arts, Industrie.


Les Chinois, qui ont vécu si longtemps en dehors de toute relation avec les peuples étrangers, n’en ont pas moins toujours eu un commerce immense à l’intérieur. Chaque province de l’Empire tire parti de ses productions particulières, et le négoce est facilité, non-seulement par les canaux qui coupent le pays en tous sens, mais aussi par des ponts magnifiques et ces travaux admirables qu’on appelle routes sur des piliers. L’Empire, disent les anciens voyageurs, n’est qu’un vaste marché, et le commerce n’est interrompu que pendant quatre ou cinq jours de l’année consacrés aux réjouissances publiques. La mauvaise marine des Chinois les empêche de trafiquer beaucoup avec les étrangers ; leurs jonques ne vont qu’au Japon, à Siam, à Manille, à Batavia ; elles y transportent des drogues médicinales, des cuirs, des étoffes de soie, des porcelaines, et surtout du thé, qui est la principale richesse du Céleste Empire. On sait que les Anglais, qui en font une grande consom-