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pagnés des officiers de leur suite, des secrétaires et attachés de l’ambassade, chacun d’eux revêtu des habits de cour de leur royaume, ils se rendent au palais pour attendre la présentation des lettres de créance. L’un des maîtres des cérémonies du ministère des Rites placera la table destinée à recevoir les lettres de créance au milieu de la salle, dans laquelle les officiers du palais se réuniront revêtus de leurs habits de cour ou de celui de leur dignité. Conformément aux dispositions prises et à l’avis qui leur sera donné, les ambassadeurs tributaires s’avanceront ensuite jusque dans la cour publique, en entrant par la porte de corne de gauche ; et toute leur suite se rangera à leur gauche en se tenant révérencieusement debout. Le premier de l’ambassade, qui doit présenter respectueusement les lettres de créance, précède toute la députation ; le second de l’ambassade le suit immédiatement ; tous les fonctionnaires de la suite viennent après. L’un des vice-présidents du ministère des Rites sort de l’intérieur et se rend près de la table, au côté gauche de laquelle il reste debout. Deux maîtres des cérémonies du même ministère, deux hérauts d’armes ou huissiers de la cour de l’étiquette du palais, se placeront séparément au midi des colonnades de droite et de gauche. Revêtu de ses habits de cour, le grand-maréchal (king) du palais montera le premier dans la salle et se tiendra debout, à droite du héraut d’armes de la colonnade de gauche. Ce héraut d’armes, élevant la voix, apportera les lettres de créance. Deux officiers de l’intendance des hôtes étrangers introduiront l’ambassadeur tributaire en lui faisant monter les degrés pour se rendre dans la salle, où il restera debout ; l’ambassadeur en second le suivra, et se tiendra debout derrière, à quelque distance ; les autres attachés à l’ambassade se rangeront à la suite en se tenant également debout.

Le héraut criera : « Agenouillez-vous ! » (koùeï). L’ambassadeur