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tat, que les soldats que nous avions vus au sud, à Ningpo et à Chusan, portaient un uniforme de tigre, c’est-à-dire un vêtement dont la forme et la couleur rappelaient celles de cet animal. Ces Tartares étaient habillés d’une étoffe de coton blanc et coiffés de bonnets noirs ; pour armes ils avaient des sabres, des fusils, des arcs et des flèches. On les regarde comme l’élite des troupes composant la garde impériale, et ils passent pour descendre de la même tribu que l’Empereur lui-même.

« Après une conférence de six heures, pendant laquelle les éclats de voix des plénipotentiaires, animés sans doute par une vive discussion, avaient souvent frappé nos oreilles, le capitaine Elliot vint nous rejoindre, et lorsque toutes les personnes de sa suite eurent fait leur révérence au commissaire chinois, nous retournâmes à bord du Wellesley, au grand plaisir, je crois, des mandarins. »

Cette conférence ne termina rien ; Kea-shen attendait les ordres de l’Empereur, et pendant ce nouveau délai les troupes anglaises étaient décimées par les fièvres. L’amiral Elliot, fatigué de ces len-