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et de la navigation, la route se fait plus promptement et avec moins de peine. Toutes ces voiles qui se promènent par soubresauts au-dessus des moissons, présentent un spectacle assez amusant, à force d’être bizarre. Les places où se rendent, les jours de marché, tous ces chariots-barques, ne ressemblent pas mal à des hâvres en miniature. Pour être scrupuleusement exact dans ce compte-rendu des chemins chinois, je dois ajouter qu’ils s’améliorent petit à petit, à mesure qu’on approche de la capitale : aux environs de Pékin, ils sont, au moins quatre fois plus larges que les grandes routes d’Europe. Mais les mandarins se moquent évidemment du public ; car cette excessive largeur ne peut en aucune façon être utilisée à cause de l’incurie du gouvernement. Quand il pleut, on a de la boue jusqu’aux genoux ; et si le temps est serein on étouffe dans d’épais tourbillons de poussière : les piétons sont obligés de cheminer à la file par d’étroits sentiers, sur le bord des champs. »