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MORPHOLOGIE.

n’est celles qu’entraînent les mouvements concomitants des membres supérieurs, et nous n’avons pas à y revenir ici.


C. Inclinaison latérale. (Pl. 97 et 98.)


La colonne lombaire s’incurve latéralement, et le sommet des apophyses épineuses est souvent visible au fond du sillon lombaire médian entraîné dans la même direction. Cette courbe du sillon lombaire médian n’est pas la même chez tous les individus ; elle est plus souvent uniforme, portant également sur toute la région, et se continuant en haut avec la raie du dos ; d’autres fois, elle est plus anguleuse, et la colonne vertébrale suit une ligne brisée, dont la cassure correspond au milieu environ de la région lombaire.

Du côté de la convexité, c’est-à-dire du côté opposé à l’inclinaison, la région lombaire est occupée par un relief dur qui remonte jusqu’à la région dorsale où il se perd ; il est dû aux muscles spinaux contractés, pendant qu’ils sont relâchés du côté opposé, où la saillie qu’ils forment est moindre et altérée par des plis transversaux se prolongeant jusque dans la région du flanc. Mais si le mouvement, au lieu de s’exécuter sans effort, a une résistance à vaincre, on voit la contraction musculaire changer de côté et les spinaux, du côté de l’inclinaison, se tendre et se durcir.

Les flancs sont les régions du tronc où se font le plus sentir les effets de l’inclinaison latérale. Des deux côtés, ils sont notablement modifiés, mais en sens inverse : d’un côté, le flanc est augmenté de hauteur, aplati, distendu ; de l’autre, il est diminué, ramassé sur lui-même, saillant. Ces changements de forme sont la conséquence naturelle du rapprochement de la cage thoracique du bassin, d’un côté, et de l’éloignement de ces deux pièces osseuses, de l’autre.

Il s’ensuit que, du côté de la flexion, le flanc forme un bourrelet saillant marqué de plusieurs plis transversaux, peu distinct en arrière de la région des reins, mieux limité en avant, et bordé en bas par le sillon de la hanche transformé en un pli profond. Supérieurement, le flanc est limité en arrière par un pli répondant au défaut des côtes, et qui, suivant l’état de contraction ou de relâchement des obliques de l’abdomen, s’arrête sur le côté ou se prolonge en avant jusqu’au voisinage de l’ombilic.

Du côté opposé, on note l’aplatissement de toute la région, l’effacement du sillon de la hanche, le relief de la crête iliaque et de la saillie costo-abdominale, l’accentuation des deux sillons latéraux qui limitent le flanc, en avant le sillon abdominal latéral, en arrière le sillon lombaire latéral.

L’abdomen n’éprouve pas, dans la région sous-ombilicale, de modifications bien appréciables. C’est au-dessus qu’existe le centre du mouvement, et c’est dans la partie sus-ombi-