Page:Richer - Anatomie artistique, 1.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
141
VEINES.

postérieur, au dos des doigts et de la main ; puis elles coupent obliquement les bords de l’avant-bras, pour gagner, au niveau de la saignée, le plan antérieur. On ne saurait trop insister sur l’irrégularité du parcours veineux.

Les veines collatérales des doigts se réunissent et se jettent, au dos de la main, dans un lacis veineux qui revêt plus ou moins la figure d’une arcade, arcade du métacarpe.

L’extrémité externe de l’arcade forme la céphalique du pouce, de laquelle naît la veine radiale qui monte sur le bord externe de l’avant-bras. L’extrémité interne devient la salvatelle qui se jette dans la veine cubitale, laquelle occupe le bord interne de l’avant-bras. A la région antérieure du poignet quelques petites veines, nées des éminences thénar et hypothénar, gagnent les veines radiales et cubitales et remontent jusqu’à la veine médiane qui occupe le milieu de la face antérieure de l’avant-bras.

A la région antérieure du coude ou région de la saignée, nous retrouvons les trois veines de l’avant-bras, au milieu la médiane, en dedans la cubitale, en dehors la radiale.

La médiane s’ouvre en deux branches qui se dirigent obliquement vers les côtés du bras ; en dehors elle devient la médiane céphalique et en dedans la médiane basilique. Chacune de ces deux divisions, après un assez court trajet, se réunit aux veines latérales de l’avant-bras, donnant ainsi naissance aux deux troncs veineux du bras. Cette disposition des veines de la saignée a été comparée à un M majuscule.

Les deux veines du bras sont : en dehors, le veine cette qui remonte sur le bord du biceps pour gagner le sillon pectoro-deltoïdien et ne disparaître dans la profondeur qu’au niveau de la dépression sous-claviculaire ; en dedans, la veine basilique qui se dirige en haut directement et va se jeter dans les veines profondes de l’aisselle.


III


Au membre inférieur (pl. 73, fig. 2 et 3), on voit deux gros troncs veineux, l’un à la face interne dans toute son étendue, la veine saphène interne ; l’autre, à la partie postérieure de la jambe seulement, la veine saphène externe.

Comme à la main, les veines collatérales des orteils se jettent dans une veine disposée transversalement d’une façon plus ou moins régulière et désignée sous le nom d’arcade dorsale du pied. En dedans, cette veine longe le bord interne du pied, où elle prend le nom de grande veine du pied et forme l’origine de la grande veine saphène interne. Cette dernière monte à la face interne de la jambe, croisant obliquement la saillie du soléaire et le bord du jumeau interne. Elle embrasse en dedans et en arrière l’articulation du genou, puis gagne, en suivant le plan du couturier, la partie interne et supérieure de la cuisse où elle disparaît, pour s’aboucher avec les veines profondes. Elle reçoit à ce niveau la tégumen-