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XV
AVERTISSEMENT.

qu’on peut saisir les changements incessants que la vie, dans l’infinie variété des mouvements, imprime à toutes les parties du corps humain. Il serait donc à souhaiter que dans nos amphithéâtres d’anatomie l’étude du modèle vivant ait sa place à côte de l’étude du cadavre qu’elle compléterait très heureusement. En effet, l’anatomie des formes ne peut être étudiée que sur le vivant. Elle a pour fondements, il est vrai, les notions que fournit le cadavre, mais elle anime, elle vivifie ces premières connaissances à l’aide desquelles elle reconstitue l’homme plein de vie. Son procédé est la synthèse ; son moyen est l’observation du nu son but est de découvrir les causes multiples de la forme vivante et de la fixer dans une description elle demande donc à être étudiée en elle-même et pour elle-même, et elle fournit des connaissances que l’anatomie pure et simple ne peut donner.


Je ne saurais terminer sans prier mon maître, M. le professeur Charcot, d’agréer ici l’expression de ma bien vive reconnaissance pour les encouragements et les conseils qu’il a bien voulu me prodiguer pendant tout le cours de ces travaux, entièrement exécutés dans son service, au laboratoire de la Salpêtrière.

Je dois également mes bien sincères remerciements à M. Le Bas, directeur de l’hospice de la Salpêtrière, dont j’ai pu apprécier une fois de plus, en cette occasion, l’affectueuse sympathie, ainsi qu’a mon excellent ami le docteur Paul Poirier, agrégé, chef des travaux anatomiques de la Faculté de médecine, qui a mis sans compter à ma disposition sa science de l’anatomie et les précieuses ressources des amphithéâtres qu’il dirige.

Paris, juillet 1889.