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LES ÎLES D’OR

De cuisine souvent ; du Beau presque toujours ;
Et quelquefois aussi de ces bons mauvais jours
Où, tels que des oiseaux qu’un vent d’hiver rassemble,
Contre Faulte d’argent on luttait tous ensemble ;
Et les petits, ouvrant de grands yeux batailleurs,
À voir comme on fut brave, en deviennent meilleurs,
Plus armés ; chacun d’eux se dit : « J’aurai de même
« Quelque ami que je veux aimer autant qu’il m’aime ; »
Et les saines leçons ainsi s’amalgamant
À la saine pitance, ils ont double aliment,
Et leur âme et leur chair restent ensemencées
De bonne nourriture et de bonnes pensées.