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LES ÎLES D’OR


Je te serai toujours tendre,
À quoi qu’il faille m’attendre
Après.

Tu dois au vent qui t’emporte
T’évanouir. Bien ! Qu’importe !
Voici
Tout ce que mon cœur qui t’aime
Te dira comme anathème :
Merci !

Merci du repos agreste
Dont le souvenir me reste
Charmant,
Et merci des espérances
Que je vais, malgré mes transes,
Formant !

Car, si chaque île est une ombre,
Les îles d’or sont sans nombre.
Donc, fais,
Pars, fuis, île qui m’exiles !
Il est là-bas d’autres îles,
J’y vais.